Parlons peu, parlons fesses : que serait un salon sans fauteuil capitonné ?
Ce bon vieux fauteuil capitonné… Avouez qu’il a tout pour lui. Le moelleux, la prestance, le petit côté “je suis assis mais j’ai du panache”.
C’est un peu le George Clooney du mobilier : élégant, rassurant, indémodable… mais avec une histoire bien plus longue que sa filmographie.
D’où sort-il, ce siège rembourré ?
On doit l’invention du fauteuil capitonné à nos amis du XVIIIe siècle, époque bénie où l’on avait du temps pour s’asseoir ET pour réfléchir à comment le faire avec style.
Mais c’est au XIXe que le capitonnage devient la star du confort bourgeois. Pourquoi ? Parce que le capitonnage, c’est le rembourrage de luxe : on pique le tissu avec des boutons pour créer ces petits creux réguliers qui font “floc floc” quand on appuie dessus.
Le modèle iconique ? Le fauteuil Chesterfield, né en Angleterre, en cuir brun foncé, capitonné jusque dans l’âme. Un monument à lui tout seul.
Pourquoi ça a cartonné ?
Parce que c’était chic. Parce que ça sentait le salon bien tenu, le whisky en cristal et la bibliothèque en noyer.
Mais aussi parce que c’était sacrément confortable. On s’y enfonçait comme dans une mousse au chocolat. Et puis les boutons, les plis, le relief… c’est quand même plus sexy qu’un pauvre cube en plastique.
Dans les maisons bourgeoises comme dans les salons de notaires, le fauteuil capitonné était un signe extérieur de moelleux. Il disait : “Ici, on prend le temps.”
Et en brocante ? C’était (et c’est encore) une valeur sûre.
Et puis… il a disparu ?
Disons qu’il a pris sa retraite dans les années 80, remplacé par des assises plus minimalistes, plus épurées, parfois plus tristes aussi.
Le design scandinave est passé par là, avec ses lignes tendues, ses pieds fuseaux et ses coussins bien droits.
Exit les rondeurs opulentes, les boutons, les fronces, les velours.
Et les passementeries
Mais soyons clairs : le fauteuil capitonné n’est jamais complètement sorti de scène. Il a simplement changé de costume. Aujourd’hui, il revient dans des tissus colorés, en velours côtelé, en formes revisitées. Il a gardé son aplomb, mais avec un petit twist contemporain.
Est-ce qu’il est encore en vogue ?
Oui. Et même mieux : il fait un retour stylé dans les intérieurs.
On le chine, on le restaure, on le mixe avec du mobilier moderne pour casser les codes. Il devient pièce forte, clin d’œil rétro, coin lecture Instagrammable.
Dans une brocante en ligne (comme La Brocante Bucolique, au hasard…), il a toujours son fan club. Et pour cause : c’est un meuble ancien qui raconte quelque chose. De l’époque, du confort, du goût du détail.
Pourquoi on l’aime tant ?
- Parce qu’il a du caractère (et qu’il soutient le nôtre)
- Parce qu’il donne du corps à une pièce blanche sans âme
- Parce qu’un bon vieux velours capitonné, c’est plus sensuel qu’un canapé IKEA tout plat
- Et parce que quand il est bien choisi, il devient l’emblème déco de la maison.
Même un petit fauteuil bas, un crapaud capitonné dans un coin, suffit à créer une ambiance douce, un rien surannée, mais toujours charmante.
Le mot de la brocanteuse
Je le dis souvent : le fauteuil capitonné, c’est un peu comme un bon vinyle ou un torchon en lin. On pense que c’est démodé… jusqu’au jour où on en a un chez soi. Et là, c’est foutu. On ne peut plus s’en passer.
Je vois régulièrement passer des pièces incroyables : en velours olive, en cuir patiné, en tissu fleuri même. Et je peux vous le dire : ces fauteuils partent vite. Parce qu’ils parlent au cœur et qu’ils transforment une pièce comme par magie.
À retenir, pour briller en brocante :
- Le capitonnage est une technique de rembourrage avec des boutons
- Il a explosé au XIXe, surtout dans le style Chesterfield et Napoléon III
- Il évoque le confort bourgeois, la stabilité, la lecture au coin du feu
- Il revient aujourd’hui dans des versions revisitées, souvent chinées
- Il fait partie des meubles anciens phares en brocante, à la fois tendance et intemporel
Et si vous en cherchez un… ne tardez pas. Les fauteuils capitonnés, en brocante en ligne, partent comme des petits pains beurrés.
Sonia amoureuse du capiton, si si